TEXTES DE FABIENNE HUGER - PUBLIEE LE 22/06/2012 - LE PARISIEN
MAROLLES EN BRIE, hier.
Les coureurs automobiles de l’écurie prendront demain le départ du trophée Tourisme Endurance au volant de cette BMW série Une.
Les yeux brillent d’impatience et la concentration est à son maximum. Aujourd’hui, Damien Chaperon, 38 ans, de Boissy, et son complice Guillaume Bellanger, 35 ans, s’installeront dans leur BMW série Une, aux couleurs du garage du Bac et du centre commercial Boissy 2, pour décrocher une bonne place sur le circuit de Magny-Cours. Et demain, en fonction des résultats des essais libres et des essais qualificatifs, les deux copains, qui ont monté leur écurie automobile Sprint Motorsport en 2003 à Marolles, s’aligneront pour prendre le départ du trophée Tourisme Endurance qui se court en semi-nocturne entre 18h30 et 22h30, sur le circuit nivernais.
« Au total, il devrait y avoir 64 équipes », précise Damien, prêt à en découdre avec elles. « Vu le nombre de participants, au moment du départ, c’est un peu la N19 aux heures de pointe! plaisante le pilote, mais il faut très vite faire la différence pour cette course d’endurance qui dure dure heures. » Et aux détracteurs qui le moquent parce qu’il tourne en rond sur un circuit, Damien rétorque invariablement : « Les courses ne sont que la partie émergée de l’iceberg, mais c’est tout le travail en amont qui est passionnant. Déjà, nous roulons avec un diesel, ce qui n’est pas le plus répandu, mais, en plus, nous cherchons sans cesse à améliorer la voiture avec nos mécaniciens. Nous testons de nouveaux pneus, de nouvelles suspensions, des nouvelles pièces, nous faisons évoluer le moteur. Tout cela pour que, le jour J, tout se passe pour le mieux. Et même si le jour de la course les choses ne se passent pas comme on l’aurait souhaité, qu’importe, on vit quand même des moments très forts! »
Le pilote débute avec le kart
C’est tout jeune que Damien est tombé dans la « marmite » des sports automobiles. « J’ai d’abord commencé par le kart, comme beaucoup de pilotes. Et, là aussi, les sensations sont fortes. On est au ras du sol dans des machines qui peuvent atteindre 150 km/h… » Mais, bientôt, l’envie d’aller plus loin le titille : le pilote marollais passe alors aux Legends Cars avant de courir sur des prototypes, « des voitures comme celles des 24 Heures du Mans ». Aujourd’hui, c’est au volant de sa berline que Damien et son complice vont s’élancer. Avec le secret espoir de décrocher le trophée qui ferait honneur à leur parrain : l’illustre coureur automobile René Metge.